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saving all my love (braeden)

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« A few stolen moments is all that we share »
ft. Braeden

L'horloge affichait dix-neuf heures, et la fenêtre annonçait un temps étrangement paisible. Je jetai un coup d'oeil sur le journal posé sur la table en bois, à sa une, l'histoire de l'inconnu à laquelle je ne pouvais m'empêcher de penser. Les circonstances étaient mystérieuses, et le mystère attisait toute sorte de réaction. La peur, la curiosité, l'enthousiasme, l'optimisme. Chacun offrait son point de vue sur la chose, chacun s'exaltait dans un discours endiablé, tandis que tout du long, je restai muette. Elucider ce mystère devenait une priorité, un besoin incessant qui me rappelait à l'ordre par des doutes, des indices, des mots qui prêtaient à tant de confusions. Je sortais de la visite d'une grande villa, une villa au bord de mer qui me rappelait celle dans laquelle j'avais l'habitude de border mes pieds. Qui me rappelait la lassitude des baisers d'un mari ennuyeux. Qui me rappelait les nuits passées dans le noir à me persuader que je l'aimais, que c'était ça, l'amour, que je ne manquai rien d'autre que la bêtise humaine. Assise sur le sofa bordeaux, je mordis mes lèvres, agacée, terrifiée, contrariée par l'idiotie dont j'avais fait preuve. Je m'étais emmitouflée dans un pyjama large et confortable, laissant mon esprit se divertir sans grand intérêt par les programmes de télévision. Un pantalon dans lequel je flottai, un modeste tee-shirt piqué à l'une de mes colocataires, les pieds dégagés pour faire sécher le vernis bleuté au bout des ongles. Un plaisir si inutile, mais un plaisir tout de même. Le seul plaisir qu'il me restait, car même et surtout, aveuglée, j'avais l'impression que la vie n'était qu'une partie de plaisirs. Ironie cruelle quand on perd l'étincelle qui nous fait voir le monde scintiller.

Un bruit. J'arquai un sourcil. Pas prévu. Le bruit de clés s'enfonçant dans la porte. Je respirai un grand coup, les jeunes étaient imprévisibles. L'un d'eux avait dû oublier un billet, ou un ticket de bus, j'haussai les épaules en m'affaissant en silence. J'étais habituée à cette ambiance d'urgence qui planait, tous si pressés, tous si préoccupés, sans se rendre compte d'un essentiel que je n'avais moi même pas trouvé. Ce n'était pas ça, la vie comme je voulais désormais l'imaginer. Ce n'était pas ça, le bonheur qu'on me lançait en pleine figure ne pouvait pas être qu'une question d'empressement, de bruit, et de vitesse. Ca devait être plus. Par habitude, je demandai sans faire attention à la personne au seuil de l'entrée:

«  Referme la porte, please., un silence. Je mettais sur pause le programme imbécile que j'avais regardé, distraite. Toujours pas de bruit, juste quelques pas. Je relevai la tête, perturbée. Oh Braeden! »

Un large sourire étira aussitôt mon visage de toute part, et mes pommettes s'enflammèrent. Je baissai immédiatement le regard, toujours autant troublée par ce regard. Je soufflais, avant de relever le visage en tentant de contenir mes émotions. Je devais avoir l'air naturellement cool, détendue, je ne voulais pas l'effrayer, je ne voulais pas le voir claquer la porte derrière lui, je ne voulais pas qu'il m'abandonne, lui aussi. C'était mon plaisir. Je ne voulais pas qu'il s'évapore. Mais, le devoir de transparence me força à l'interroger comme je l'aurais fait pour n'importe qui, les mots s'enchaînant, je régulai douloureusement ma curieuse volonté de l'avoir à mes côtés.

«  Tu n'es pas dehors? Tu sais, les autres sont sortis. Je peux te donner l'adresse si tu veux, ils me l'ont donné. »

Je me levai en vitesse, pour rejoindre le bureau sur lequel traînaient quelques papiers. Je ne voulais pas le voir partir, mais je faisais tout pour. Je ne voulais pas être le poids, je voulais bien plus; toujours plus. Je toussotai, gênée tout en lui tendant nerveusement le papier. C'était pas correct, pas bien, pas humain, pas raisonnable, mais le plaisir de l'avoir là pour ce bref instant suffit à me faire sourire. Je n'avais pas besoin de plus, lorsque j'avais son visage rayonnant pour horizon. C'était suffisant.


Dernière édition par Jessie Blossom le Dim 4 Juin - 14:52, édité 1 fois
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Merlin Longfield

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« A few stolen moments is all that we share »
ft. Braeden

Les cours étaient terminés depuis un bon moment mais Braeden avait traîné sur la plage. Il aimait bien regarder la mer, ça l'apaisait. Il était apaisé. Il faisait abstraction des regards auxquels il avait eu encore droit à l'université. Il se demandait souvent ce qu'il faisait là, à Spring Hill mais une chevelure blonde suffisait à lui ôter toute pensée concernant partir de cette ville. Sa colocataire, Jessie. Braeden ressentait des choses pour elle, elle était si belle qu'il oubliait tout le reste. Il oubliait l'université, la colocation, son âge, le sien. Il oubliait tout. Il oublia même l'heure. Il était temps de rentrer, il n'aimait pas trop rester seul dehors, la nuit. Ça l'angoissait. Braeden prit la direction de l'appartement.

Il était plus de dix neuf heures quand il rentra. Il pensait trouver tout le monde mais il n'y avait que Jessie et ils étaient seuls. Braeden se stoppa et la regarda. Elle était belle encore une fois. C'était une fille en or, et Braeden se sentit chanceux de l'avoir comme colocataire. Il alla déposer ses affaires dans sa chambre et il revint auprès d'elle. Elle lui demandait s'il voulait rejoindre les autres, mais Braeden s'en fichait bien. Il voulait passer du temps avec elle.

"Non... je m'en fiche, j'ai pas envie de sortir.... à moins que tu préfères rester seule...."

Braeden balbutiait ces quelques mots. Il se sentait idiot. Il s'assit sur le canapé néanmoins. Il espérait qu'elle vienne à côté de lui et que le temps d'une soirée, ils soient dans un autre monde, ensemble. Rien que lui et elle.
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« But tonight is the night »
ft. Braeden

Le temps qu'il aille ranger ses affaires me suffit à placer une main sur ma poitrine battante. Comme si elle était consommée d'une brûlure, d'une vitesse fulgurante, d'un incendie intérieur auquel j'assistai, impuissante. Son retour me poussa à garder le calme, et lui offrir l'un de mes plus sincères sourires. C'était malsain, pas bien, mauvais, perfide, cruel, c'était pêcher que d'accorder tant d'importance à cet homme jeune et fougueux. Et pourtant, je m'abreuvai de chacun de ses mots, je me nourrissais de chacun de ses sourires, je le laissai bredouiller, alors que lui, balbutiant rejoint le canapé où il s'assit sans ajouter autre chose. Préférer rester seule? Non, et ça m'aurait tué d'affirmer le contraire. Alors, m'asseyant sur le canapé à ses côtés, je laissai ma main pendre sur l'un des coussins, avec l'espoir inconscient que la sienne vienne combler le vide.

«  Non, du tout. Je suis contente de te voir. »

J'eus envie de dire plus. Je voulais être honnête, sentir mon amour s'enflammer, m'enfuir dans un monde où ma vérité ne gênait pas, mais elle gênait et je retenais la pulsion qui me voulait tomber dans ses bras. Et j'en mourrais d'envie, blottir mon visage contre son épaule robuste, passer ma main tremblante dans ses mèches rousses, et que son regard mordoré rencontre le mien, abîmé par les années de silence. Ce qu'il y avait de plus beau dans l'amour, c'était le quotidien. Parfois ennuyant, pour d'autres il suffisait d'y ajouter la passion nécessaire. Transformer un calvaire en une habitude agréable, transformer une exception en une tradition, transformer l'amour d'une nuit en l'amour de ta vie. Le silence dans lequel je me confondais m'agaça, et je proposai aussitôt pour détendre l'atmosphère embarrassante:

«  Tu voulais faire quelque chose de particulier, ce soir? J'ai peut-être quelques films. Ou bien, enfin, si tu veux, on peut discuter. Tu sais, avec l'histoire de garçon, ça peut nous faire du bien de... Lâcher prise. »

Et, puis lentement, comme un animal glissant vers sa proie, je m'approchai de lui toute en douceur, pour finalement que seuls quelques centimètres séparent encore ma main de son torse. Tout du long, j'avais maintenu le regard en sa direction. Désormais, je baissai les yeux, terriblement gênée de l'avoir autant observé.

«  Pour être honnête, ça fait longtemps que je me tais. Et tu es le seul à qui je veux parler. »

Je relevai les yeux, en triturant les pointes blondes qui tombaient contre mon tee-shirt blanc. Mes doigts emmêlant et démêlant la chevelure lisse. Je ne voulais parler qu'à lui, mais les mots que je lui dédiai en franchise restaient coincés en mon corps, le maintenant en vie d'une certaine manière.
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