Finalement, Lexa, cette invitation pour un repas gratuit t’aura été extrêmement bénéfique. Toi qui râlais à ton arrivée parce que tu n’avais pas eu la chance de diner seule… Tu te sentais idiote maintenant, blondie. Tu venais de trouver une alliée en or à travers Junneau et ça ne pouvait que te faire sourire. C’est vrai que tu t’étais contrainte à ne pas trop te poser de question sur la disparition d’Even, mais tu aurais dû remarquer que c’était étrange. Et puis, il devait bien avoir une famille, des amis. Tu avais peut-être filé de New-York comme une voleuse, mais tu avais au moins pensé à prévenir toutes les personnes auxquelles tu tenais. Et Even avait l’air très consciencieux. Il n’aurait pas décidé d’abandonner son travail du jour au lendemain sans penser à prévenir son patron. « Tu as raison et c’est tout à fait possible ! » Tu tapes dans tes mains avec joie et au même moment, le serveur vient déposer vos deux assiettes devant vous pour que vous puissiez commencer à manger. « Miam, ça a l’air délicieux, merci mon chou ! » Tu adresses au serveur sans quitter ton assiette des yeux. Tu attrapes tes couverts et tu entreprends de manger une bouché de ton hamburger avant de reprendre ta conversation avec la jolie Junneau. « Hum et bien… Tous les hommes aiment discuter avec des jolies jeunes femmes ! Je pense qu’un sourire et un sujet bien trouvé et le tour est joué pour que je puisse avoir assez temps pendant ma fouille. » Tu marques une courte pause tout en réfléchissant. Lex, tu grattes la peau de ton menton pendant un instant tout en fronçant les sourcils avant d’afficher un sourire. « Je sais ! Je crois avoir vu plusieurs figurines d’X-Men en passant devant son bureau. Tu n’as pas un t-shirt de Wolverine ou une connerie comme ça ? Je ferais exprès de l’attirer dehors au moment où tu passeras et normalement le tour sera joué ! Tu t’y connais au moins en X-Men ? » Tu la regarde curieusement en attrapant une frite dans ton assiette. « On va devenir les meilleures enquêtrices de tous les temps ! Peut-être qu’on pourra même trouver qui a tué ce mystérieux inconnu ? » Ça t’amuse dans le fond, mais une petite voix dans ta tête espère qu’Even n’a pas eu le droit au même sort. « Il faudra que tu me donnes ton numéro de téléphone aussi ! Que serais-je en tant que cupidon et coéquipière si je n’ai pas ton numéro ? »
unneau rit légèrement en remarquant la tête du serveur à l’écoute du mon chou de Lexa, alors qu’elles, elles n’attendirent pas pour commencer enfin leur repas en dégustant et en savourant chacune leur burger respectif. Mmm, c’est toujours un régal, encore mieux que dans mon souvenir !
Tout en mangeant, Jun écouta Lexa. Elle affirmait d’un geste de la tête lorsqu’elle était d’accord et qu’elle comprenait où elle voulait en venir. Lexa est mieux à même de savoir comment agir en face de son patron. Si elle jugeait que son adorable petit minois, quelques paroles et un discours totalement improvisé suffiraient à faire diversion, elles partiraient sûr ça donc. C’est à ce moment-là que Lexa parle d’X-Men. Sujet assez inattendu. Un peu plus et Jun faillit recracher la fin de son verre d’alcool. Heureusement elle se rattrapa de justesse, retenant son gloussement.
« Un t-shirt d’X-Men ? J’ai rien comme ça, mais je peux fouiller dans les affaires de mes frères. Il doit bien y avoir un t-shirt du genre » pensa-t-elle tout en s’essuyant les mains avec sa serviette de table. « Je connais en général, j’ai regardé le dessin-animé quand j’étais petite et les premiers films. Je préfère les Avengers, Thor, voir Docteur Strange, m’enfin ça devrait le faire ! »
Elle s’en sortirait et au pire du pire, Jun esquissera un sourire à faire tomber par terre et le boss ne la quitterait plus des yeux, n’est-ce pas ? Regain de confiance revenue en bloc, Jun reprit un morceau de son burger.
« Mais trop ! » Forcément, Jun était et serait totalement partante pour enquêter sur le mystérieux inconnu. « Tu ne te demandes pas qui ça peut bien être et qu’est-ce qu’il ou elle a trouvé pour finir de cette manière ? C’est horrible d’en arriver là… La seule chose qui pourrait l’aider, ça serait de résoudre ce mystère. S’il n’y en a qu’un ! »
Car là aussi, aucune idée s’il y avait qu’un ou plusieurs mystères. La vérité était toujours compliquée. En tout cas, si Lexa parlait franchement pour mener une autre enquête et que celle-ci concerne l’inconnu, Junneau était partante. Elle-même voulait essayer d’en savoir plus sur cette histoire. Comme pas mal de personne à Lafayette. Même s’il y avait beaucoup de sales histoires dans leur ville, retrouver un corps dans un tel état ce n’était pas commun, même pour eux.
« Ah bah oui ! Attends, je te le passe tout de suite avant que j’oublie. J’ai une mémoire de poisson rouge parfois. » Jun lâcha ses couverts, fouilla dans son sac à main pour récupérer son portable et chercher son numéro, car bien sûr elle ne s’en souvenait pas du tout. Bah quoi ? Elle ne s’appelait pas elle-même ! « Tu notes ? 305-334-2552 Voilà. S’il se passe quoique se soit avec ton boss, je pourrais te prévenir qu’il arrive. »
Jun espérait que ça ne leur arrive pas quand même. Elle ne voulait pas que Lexa perde son travail non plus, mais il fallait qu’elle trouve des réponses à ses questions. Evan n’avait pas pu se volatiliser du jour au lendemain, il devait bien y avoir une explication. Juny rangea son portable dans son sac. « Tu peux me sms après, j’enregistrerai ton numéro comme ça. » Junneau reprend sa fourchette en main, et hop, un petit bout de salade et quelques frites en moins dans l’assiette avant de reprendre la parole. « Alors quand est-ce qu’on le met en place ce petit plan ? »
Lexa, tu as pris l’habitude de monter des plans de toute pièce depuis que tu as quitté New-York, seulement âgée de seize ans. Ça a commencé par l’apprentissage du chant pour vous faire un peu d’argent, Lizzie et toi. Puis, lorsque vous avez atteint la majorité, ça a continué par les demandes de jobs au culot, lorsque vous croisiez un bar bondé. Ça n’a pas fonctionné tout le temps, mais juste assez de fois pour que tu puisses dire que le culot, il n’y a que ça de vrai. Alors, finalement, trouver un moyen de distraire le patron pendant quelques minutes le temps que tu puisses vérifier dans ses dossiers l’adresse de ton faux petit-ami, ça ne devrait pas être si dur. Et puis, Junneau a vraiment l’air motivée à t’aider, ça ne peut que t’encourager à mettre ça sur pied le plus vite possible. « J’espère ! Sinon je pourrais toujours voir si je ne peux pas t’en dégoter un ! Il y a toujours moyen de faire des affaires ! » Et surtout d’user de tes charmes sur le vendeur de BD du centre-ville pour voir s’il n’aurait pas un t-shirt à te prêter contre une soirée ? Normalement, il ne devrait pas y avoir de soucis. Un grand sourire et n’importe qui accepterait un rendez-vous, non ? En tout cas, tu as envie d’y croire. « Tu m’étonnes ! J’avoue que je ne connais pas grand monde en ville, mais il doit bien avoir moyen de connaître son identité… Je me demande même pourquoi ils n’ont pas comparé son ADN avec celui de personnes qui aurait disparues ? Des fois j’me demande quand même ce que la police fout quand on voit les moyens qu’ils ont. » C’est vrai, tu crois pas du tout en la police, t’irais même jusqu’à dire que ce ne sont que des bons à rien et que tu pourrais aisément faire leur boulot à leur place. Mais tu regardes sans doute trop de séries policières. A tes yeux, tu aurais déjà résolue autant d’enquêtes que Sherlock Holmes sans les moindres soucis, si tu possédais tout ce que tu vois dans ces séries télévisées. « J’pense qu’il a dégoté un truc sale, tellement sale qu’on préfère crever la personne plutôt que de payer. Ça se trouve y a un groupe mafieux en ville et bam, il a mis son nez où il ne fallait pas et ils ont fait le sale boulot pour que personne ne soit au courant ! » C’est sans doute un peu gros l’histoire de la mafia, mais tant qu’il n’y a pas de preuve du contraire, tu garderas cette hypothèse sous le coude. Ça te ferait vraiment kiffer, de te retrouver dans ce genre d’histoire et de faire tomber un sale groupe de criminels à la place de la police. Après, ils seraient obligés de t’engager. « Ça marche, vas-y je note ! » Tu rentres son numéro dans ton téléphone portable après deux bouchers d’hamburger. « Parfait ! Je t’envoie tout de suite un message, comme t’as mon numéro et je suis certaine de ne pas oublier ! » Tu as presque envie de taper dans tes mains tant cette histoire te sembles intéressante. Tu es aussi impatiente de pouvoir aller voir si Even va bien ou s’il y a un autre moyen de le contacter. Si tu ne trouves pas de réponses cependant, tu ne sais pas ce que tu vas faire. Tu prends une frite et tu adresses un large sourire à la brunette. « Le plus tôt sera le mieux ! Il va falloir qu’on compare nos horaires ! Et si ça fonctionne, j’te jure que je te paye le restau coéquipière ! »
ne petite moue ne peut s’empêcher de s’afficher sur son visage lorsque Junneau entend l’opinion très marquée de Lexa sur les policiers de la ville… Jun ne peut tout simplement pas y être indifférente puisque plusieurs membres de sa famille font partie de la police ou en ont fait partie. Elle sait bien qu’ils ne sont pas tous à mettre dans le même sac et que son frère et son oncle ne bossent peut-être pas sur cette enquête… Mais il était aussi fort probable que si. Elle pourrait peut-être même glaner des informations sur l’avancement de l’enquête en discutant avec Jack, son frère aîné, m’enfin vu comment il est intègre... Probablement pas. De toute façon, que les flics aient des pistes ou non, vu la tension et l’intérêt que suscite cette enquête, il est clair qu’ils ne révèleront rien au grand public tant qu’ils ne seront sûr de rien ou qu’ils aient une preuve en béton. Surtout si les Delacroix sont effectivement mêlés à ce meurtre ou aux mystères liés au meurtre, que ce soit un lien de près ou de loin. Franchement, ça ne doit pas être simple, mais si elle pouvait aider dans son petit coin, elle se ferait un plaisir ! Son frère risque fort de l’engueuler le jour où il l’apprendra mais… Elle n’aura qu’à faire en sorte qu’il ne l’apprenne pas et voilà !
« Un groupe mafieux en ville, tu crois ?! » lâcha-t-elle surprise. « Ça serait gros quand même… et pas rassurant du tout. »
Comme s’ils n’y avaient pas déjà assez de criminels en ville ! Les policiers ne manquaient pas de travail. Malheureusement d’une certaine manière. Après, ce n’était pas impossible, tout était plausible tant qu’il n’y a pas eu preuve du contraire. Bref, elles étaient loin de pouvoir et de savoir quelque chose sur cette enquête, mais pouvait en parler pendant un bon moment en imaginant d’infinis possibilités ! Mais, une enquête à la fois. Celle d’Evan était plus à leur portée. Donc pendant que Lexa lui envoie un sms, Jun continue de déguster son burger tout en réfléchissant à son emploi du temps pour se souvenir de ces temps libres. Entre les cours à l’université et son travail à mi-temps à la bibliothèque, il ne lui restait pas beaucoup de disponibilités, donc mieux valait ne pas se tromper.
« Ah mais ça va fonctionner ! Il le faut. » Après tout, ce n’est pas en partant perdantes qu’elles vont réussir à quelque chose, à part se foutre le stress et une pression plus gênante qu’autre chose. « Pour les horaires, en semaine c’est un peu compliqué, mais je termine plus tôt tous les jeudis après-midis. Sinon le weekend, je suis disponible à partir de samedi 19h. Ça peut coller avec un de tes horaires ? »
Y a un de ces grands sourires qui prend place sur ton visage, Lexa tandis que vous échangez sur ce mystérieux inconnu. Ce n’est pas le sujet qui te passionne le plus, mais le mystère qui entoure ce mort est tellement grand que tu ne peux que te laisser intriguer par cette affaire. C’est vrai que ton opinion sur les flics en ville est vachement bien marqué, belle blonde, mais c’est tout toi. Vu que tu as l’impression qu’ils ne font rien, c’est donc à tes yeux ce qu’il se passe. Tu penses que s’ils avaient vraiment envie de mettre un nom sur le cadavre de ce garçon, ils l’auraient déjà fait. Au moins, vous saviez que c’était un garçon, merci la génétique et la biologie. Pas besoin d’un visage pour le savoir, il suffit simplement d’observer ce qu’il se trouve entre les jambes et a priori le cadavre avait un pénis. « J’en sais rien, mais qui sait ? C’est peut-être aussi pour ça qu’ils gardent le silence… Histoire que les gens ne plongent pas trop leur nez dans ces affaires louches. Puis, tu sais, souvent les mafieux, ils ont des flics dans la poche histoire de pas trop se faire emmerder alors ça pourrait expliquer pleins de trucs ! » C’est vrai que c’est pas rassurant, que c’est tout droit tiré d’un film sur Scarface, mais, c’est bel et bien ce que tu pensais. « Ouais, ça fait flipper, mais qu’est ce que ça pourrait être d’autre ? » Tu fais une moue tout en continuant de manger. Tu fais exprès de mâcher longuement comme si ça te permettrait de passer plus de temps en compagnie de cette petite brunette adorable. « Pour ça, pas de soucis, je crois en nous, et avec un sourire comme le tiens, ça ne peu que fonctionner ! » Tu lui adresses un clin d’œil tout en attrapant une frite. « Et bien, je travaille tard, le starbuck ferme vers 21 heures, donc si tu veux, on pourra s’arranger un samedi ! Il sera peut-être un peu tard pour aller au restaurant, mais dans ces cas-là, je préparai de quoi manger chez moi. » Bon, tu évites de préciser qu’ici, tu dors encore chez ton père, dans la chambre d’ami qui devient lentement la tienne jusqu’à ce que tu te trouves un appartement pour Spenny et toi. Hors de question pour toi de quitter la maison de ton père en laissant ta petite sœur derrière toi. Tu ne la laisseras plus jamais seule avec ton père. Il en était maintenant définitivement hors de question et tu ne risques pas de repartir de si tôt. Bien que tu n’aimes pas rester trop longtemps au même endroit, tu es restée un an en Australie, tu faire la même chose, et même plus ici, non ?
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