So I get on the road and ride to you. Nigel Morgan & Alayna-Rose GibsonUne tempête était en train d’éclater dans sa tête. Elle était comme entrain de ravager sa matière grise, ses neurones et ses nerfs. Elle avait mal, elle commençait à ressentir tous les effets du manque : sueurs froides, crampes, nausées, migraines, tremblements… En se regardant dans le miroir elle avait juste envie de le faire exploser en voyant son addiction à travers ses yeux aux couleurs océan rongés par le néant. Et puis elle se rendait compte que la drogue ne lui servait maintenant qu’à tenir le manque à distance, ce n’était même plus une partie plaisir pour elle de fumer de la methamphétamine. Mais comme elle sentait la mort envahir ses entrailles à chaque fois qu’elle essayait de se sevrer, c’était compliqué. Alayna-Rose était bien trop fière pour demander de l’aide donc c’était peine perdue.
Elle contacta son dealer attitré pour qu’il vienne à leur point de rendez vous, à quelques minutes de marche de l’appartement de la jeune femme. La lune se dressait dans le ciel sombre et donnait l’impression d’éclairer les ruelles où elle passait, mais il n’en était rien en réalité, elle était juste là, en train d’avaler les minutes qui la séparait de sa dose, seule, dans le vide et le noir.
Alayna-Rose le reconnut en arrivant, adossé contre un mur de brique. A force de se droguer, elle avait fini par apprendre à connaître Creep. Il était comme le partenaire de ses insomnies, quand à trois heures du matin il n’y avait personne pour parler. Elle ne s’autorisait pas à penser qu’elle s’était quelques peu attachée à lui, mais préférait penser qu’elle s’était liée à la chose qu’il possédait. C’était plus simple à gérer pour son cerveau affaiblie par les émotions, surtout celles provenant de relations sociales.
« - Hey, t’as ma dose ? demanda-t-elle en s’approchant. »
So I get on the road and ride to you Nigel Morgan & Alayna-Rose Gibson
Une nuit de plus à ne pas vraiment dormir. J'en avais si peu à dormir, que je n'en faisais jamais de cas. J'ai vu Kylian aller se coucher, puis j'ai vu Ace s'endormir sur le divan. Ce qu'il écoutait à la télé, c'est si pénible. Je n'osais pas changer de chaîne puisqu'il pouvait se réveiller. Au lieu de le déranger, j'ai mit mes écouteurs et j'ai allumé ma musique. J'ai osé ma tête contre la table et j'ai soufflé. J'ai fixé mon téléphone un moment, je regardais les chansons changer puis, puis la musique change. Je n'aime pas cette chanson, je change de chanson. Elle ne me plait pas non plus je change. Puis à travers tous ces changement de chansons, la vibration d'un message texte attira mon attention. Alayna. Je me redresse et serre les dents. Est-ce que je devais lui répondre? Le devrais-je vraiment ? Naturellement, je me foutais de ma clientèle, mais Alayna-Rose, c'était différent. J'ai l'impression que je me suis attaché à elle. Je tarde, tarde à répondre. Ma raison prend le dessus et je lui balance que j'allais être là.
Je me suis levé de la chaise, toujours les écouteurs sur les oreilles. Je fixe l'heure sur mon téléphone, presque trois heures du mat. Je pousse un soupire et m'approche de la chambre de Kylian. J'ouvre la porte et observe. Il dort. Je soupire et referme la porte avant de m'approcher du salon. J'ai baissé les yeux vers Ace et j'ai prit la couverture pour le couvrir. Je prend ma veste avant de tourner les yeux vers ma chambre. Je réfléchi un moment et grogne. Non, ce soir, non. J'allais devoir tenir mon morceau. Pas de dose pour elle ce soir. J'au pris une grande respiration et j'ai quitté l'appartement en silence. Rejoindre le lieu de rencontre, fut plutôt simple, même trop habituel. J'ai soufflé, j'ai grogné, j'ai fait les quatre cent pas avant de me décidé à me poser, à me calmer. Je me suis adossé au mur et j'ai sortit de ma poche mon paquet de cigarette.
Cigarette en bouche je fume. Je fume trop, tellement que je m'en allume une autre. Puis, au loin elle apparaît. Je fixe le sol. Je fume. J'attend qu'elle approche, qu'elle soit à ma hauteur et ce qu'elle me dit, me tire la rage hors des narines. Armé d'un sarcasme noir, je lui répond. « Bonsoir Alayna-Rose. » Je lève les yeux avec cette moue de nonchalance. Je tire ce qui reste de ma cigarette avant de balancer le cadavre au sol. Je tiens ma respiration en la regardant et fini par relâcher au coin de mes lèvres en soufflant. J'enfonce mes mains dans mes poches et plonge mon regard dans le sien. « Tout ce que tu auras de moi ce soir, c'est une cigarette. »
PS : Tout le monde le nomme Creep, just so you know
So I get on the road and ride to you. Nigel Morgan & Alayna-Rose GibsonAlayna-Rose avait du mal à comprendre les mots de Creep. En fait, son cerveau avait du mal à réaliser qu’elle serait privée de drogue ce soir. Elle serra les poings instinctivement, de rage, et de douleur. Comment pouvait-il faire une chose pareille ? En analysant les traits de son visage, on avait même l’impression qu’il prenait un certain plaisir à lui refuser sa dose. Elle rigola nerveusement, regarda en l’air, comme si le ciel allait lui donner une réponse plausible, et ses yeux retrouvèrent ceux de son dealer.
« - Attends, t’es sérieux ? Le prix a augmenté ou un truc comme ça ? Si c’est un problème de fric, je peux assurer, mais ça m’étonne, j’aurais été au courant, répondit-elle, agacée.
Elle n’attendit pas que le jeune homme lui offre sa cigarette pour ouvrir son paquet et s’en allumer une. Elle sentait la colère bouillonnée à l’intérieur de ses veines. Elle commençait à remarquer une chaleur vive qui prenait part en elle, comme si un incendie gagnait du terrain.
- Pourquoi tu me fais ça Creep ? T’sais quoi, c’est pas grave, je peux toujours aller voir ailleurs, c'est pas comme si t'étais le seul dealer de Springhill, lança-t-elle pour le vexer. »
Alayna-Rose ressentait de la peine rien que d’y penser. Elle ne devrait pourtant pas avoir de peine, c’était son dealer pas son copain ou même son ami. Mais c’était automatique, instinctif. Il fallait croire qu’elle l’appréciait plus qu’elle ne le laissait paraître. C’était pour cela qu’elle ne devait pas craquer, et ne donner aucun signe d’approbation. Elle se sentait comme trahie, en cet instant. La jeune femme commençait à nouer une sorte de… confiance ? Auprès de son dealer. On disait toujours qu’il ne valait mieux pas allier personnel et professionnel. Elle aurait du le prévoir et s’y tenir, mais comme elle aimait en faire qu’à sa tête, cette histoire avait pris une autre tournure. Alayna-Rose avait mal.
Elle avait l’impression qu’elle s’apprêtait à perdre deux choses ce soir. Quelle merde, les relations humaines.
So I get on the road and ride to you Nigel Morgan & Alayna-Rose Gibson
Je venais de faire un choix. Je me posais la question depuis un moment. Est-ce qu'elle méritait de vivre cette vie ? Est-ce qu'elle méritait de vivre dans cet univers, dans mon univers. Elle méritait mieux, elle méritait mieux que de se droguer à tous les soirs, tous les jours. Je m'étais décidé à lui tenir tête ce soir et pour m'aider, je n'avais rien sur moi, rien sauf mon paquet de cigarette. Je l'ai vu tout de suite dans son regard, cette confusion. J'ai soupiré avant de regarde au loin, c'était partit pour un tour. J'ai enfouis mes mains dans mes poches en baissant les yeux au sol.
« C'est pas un problème de fric Alayna, c'est un problème de conscience. »
J'ai levé les yeux vers elle la mâchoire serré. Voilà, c'est dit. Elle pouvait faire ce qu'elle voulait de mes mots. J'aurais pu lui mentir en disant que je ne faisais plus ça, que je voulais seulement la voir pour lui dire, il donner la direction vers un autre, mais non, vaux mieux être honnête. Moi honnête?? Bon dieu de merde, mais qu'est-ce qui me prend. Je me mords la langue, j'espérais ne plus ouvrir la bouche pour ne pas trahir ma réputation, ne pas taché qui je suis. Faut croire que je n'y arrivais pas cette fois. Je l'imite, je sors une cigarette de mon paquet et l'allume en regardant vers où j'étais arrivé. Je pourrais, devrais dire autre chose, mais je reste silencieux sur le moment. Puis elle reprend la parole, attirant mon attention.
« Ô et tu cherches à me vexé là? Ou tu cherches un moyen à me faire craquer ? »
Je laisse tomber un rire et fume. Rire nerveux. Comment est-ce que cette nuit allait bien pouvoir finir. J'avais l'impression qu'avec Alayna-Rose, c'était quelque chose d'imprévisible et je n'avais pas envie que ce soir ça s'arrête là. Qu'elle foute le camp, qu'elle ne me rappelle plus, j'en sais rien. C'est pas ma soeur, pas mon amie, c'est une cliente, mais pourtant je n'ai pas envie de partir, pas maintenant et je n'ai surtout pas l'impression que j'aurais du venir. J'aurais du rester chez moi, mais en réalité, je n'avais pas envie qu'elle consomme ce soir.
PS : Tout le monde le nomme Creep, just so you know
So I get on the road and ride to you. Nigel Morgan & Alayna-Rose GibsonL’esprit de la jeune femme était embrumé, comme si un épais brouillard avait envahis ses neurones. C’était sûrement la fatigue amenée par les insomnies à répétition, la drogue, l’alcool cette affaire, le stress, bref un mélange détonnant de pas mal de choses. Elle n’était vraiment pas fière de ce qu’elle était devenue, mais du coup, ça la poussait à franchir encore plus de limites. A quoi bon en fait ? On meurt tous de quelque chose. Néanmoins, elle détestait qu’on lui dise quoi faire de sa personne. Elle n’avait jamais eu de parents de toute manière.
En train de s’enfumer les poumons, la jeune femme entendit la justification de Creep. Elle fronça les sourcils. Elle ne comprenait pas tout. Pourtant d’habitude elle arrivait bien à le suivre. Creep était le genre de mec à se saborder alors qu’il était loin d’être idiot et inintéressant. Il lui ressemblait un peu quelque part, mais là, elle était trop butée pour comprendre quoique ce soit.
« - Un problème de… « conscience » ? Non mais un dealer avec un problème de conscience, mec ! Depuis quand ça existe ça ? Tu me prends pas un peu pour une conne ?
Son sang bouillonnait à cause de la frustration accumulée. Elle n’aurait rien ce soir, et ça la rendait folle. D’ailleurs, sa dernière arme était le chantage. La jeune femme ne savait plus quoi faire, et se sentant dépassée par ses émotions, elle avait donc choisi de le mettre au pieds du mur, même si au fond d’elle, elle regrettait déjà. Alayna ne voulait pas d’un autre dealer. Elle voulait Creep, point barre. Elle sentait qu’il commençait lui aussi à se sentir dépassé par les émotions. Il était tous les deux un peu déphasé, à priori. Elle jeta le mégot de sa clope par terre, l’écrasa et s’avança près du jeune homme.
- Les deux, j’imagine, chuchota-t-elle à son oreille avant de lui piquer son paquet de cigarette dans la poche de sa veste. Tu veux pas vraiment garder tes clients toi, dommage, je m’entendais bien avec toi, souria-t-elle en coin. »
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Moi avec une conscience? Elle avait raison, c'était anormal que j'en ai une, mais que voulez-vous, j'en ai une et je le vis très bien. Je suis pas un monstre sans coeur. J'ai quelque chose dans la poitrine et il bat. La communication entre mon coeur et mon cerveau est rare, mais quand le lien se fait, je me dois de l'écouter. Je peux ne pas suivre ce qu'ils me disent, mais je me dois de le prendre en compte. Être honnête me rendait bizarre, ça me fait tout bizarre. J'ai cette chaleur au centre de la poitrine à lui avoir dit ça. Je brûle et je ne crois pas que je brûle pour les bonnes raisons. Pour des raisons que je ne me connaissais pas avant. C'était étrange et douloureux à la fois. J'ai poussé un soupire, roulé les yeux à ses dires.
« Je suis désolé d'être humain Alayna-Rose. Je suis pas une machine, donc oui j'ai une conscience. Fait pas chier. »
Je ne la prenais pas pour une conne, je la prenais pour celle qui avait besoin d'un coup de pied au cul pour se sortir de cette merde. Naturellement, les mecs comme moi s'en fiche. Vendre c'est notre premier but, mais je sais pas, mon côté humain est devenu plus fort. Je suis devenu faible. Une rentrée d'argent de moins faut croire. Je ne peux rien y faire, j'ai fait un choix. Je grogne et croise mes bras contre mon torse en la regardant. Je me suis retrouvé paumé devant elle, je n'avais aucune idée de comment prendre les choses. Pourquoi est-ce que je ne M.tais pas foutu de mes affaires au lieu de me mêler des siennes. Elle se reproche de moi, ma langue se glisse par réflexe sur mes lèvres et je croise son regard, un peu trop sérieux. Elle était près de moi, trop près peut-être. Je lui ai attrapé son poignet sentant sa main dans ma poche. Je lève sa main en regardant mon paquet. Je ressers un peu la pression contre son poignet jusqu'à ce qu'elle le lâche. Je plaque ma main contre son sternum et la plaque au mur. Je me rapproche d'elle à même distance qu'elle avait prise avec moi.
« Fait ce que tu veux, déshabilles-moi, je n'ai rien sur moi. Tu auras beau me supplier comme tu le veux, je te donnerai rien. Je sais garder mes clients, mais des clients qui se bousille la vie, des clients mort, j'en veux pas. »
So I get on the road and ride to you. Nigel Morgan & Alayna-Rose GibsonAlayna-Rose se sentait honteuse. Honteuse d’être là à une heure tardive, dans un endroit sombre, glauque où une jeune femme ne devrait pas y trainer la nuit. Honteuse de ressentir cette douleur qui la rendait dingue, qui la contrôlait, et qui lui recommandait de se détruire. Honteuse simplement d’être elle-même. Elle essayait de cacher tout ce bordel derrière ses airs énervés et fiers, mais elle avait du mal à lutter contre la pauvre estime qu’elle avait de sa personne, et qui essayait de remonter à la surface.
« - Moi je dois pas faire chier ? T’as juste décidé d’avoir une conscience et d’être humain et tout ça ce soir quoi, mais sinon, c’est moi qui fait chier, répondit-elle entre le sarcasme et le reproche. »
Elle levait les yeux au ciel, passait sa main dans ses cheveux. En fait, ce qui la rendait dingue, c’était qu’elle se sentait trahie. Elle pensait naïvement qu’elle n’aurait jamais pu avoir ce genre de soucis avec Creep, peut-être parce qu’il était dealer et que ça allait de soi. Elle n’avait pu s’empêcher de remarquer que quelque chose se dessinait entre eux, et cela allait au-delà de relation commerciale qu’ils devaient entretenir. Elle ne pouvait s’en prendre qu’à elle-même.
Du coup, elle avait joué sa dernière carte, celle du chantage. Ce n’était pas glorieux, mais c’était sa seule chance d’avoir ce qu’elle voulait, et devant la fermeté du jeune homme, ce n’était toujours pas gagné. Elle s’était donc rapproché de lui, dangereusement, essayant de prendre son paquet de cigarette quand le jeune homme l’arrêta net et la plaqua contre le mur.
Cette distance déclencha une certaine tension électrique entre eux, malgré le fait qu’il l’agaçait au plus haut point ce soir. Elle ne pouvait détacher ses yeux de ses lèvres.
- Je veux pas mourir, je veux juste prendre du bon temps ! Je suis pas différente de tous les autres toxicos que tu rencontres Creep, je vois pas pourquoi j’aurais le droit à un autre traitement ! répondit-elle en essayant de le convaincre.
Comme elle luttait pour ne pas lui succomber, elle ajouta pour se donner une consistance qu'elle avait perdu :
- Très bien, je me casse si c'est ce que tu veux ! »
So I get on the road and ride to you Nigel Morgan & Alayna-Rose Gibson
Avec tout ce qui se passait dans cette ville, j'aurais sûrement dut lui dire de rester chez elle et d'oublier la consommation pour ce soir, mais mes doigts ont écrit autre chose et je n'ai pas su me contredire par la suite. J'y suis aller malgré l'heure. Comment lui dire que j'avais une conscience par sa faute. Moi qui ne portait jamais attention aux autres, à ceux qui consommait la came de mon père. Elle avait créé quelque chose chez moi que je n'aimais pas, mais je n'arrivais pas à m'en défaire. Cette conscience me collait à la peau, elle me collait la conscience. Je la regarde et je réfléchis, mon cerveau n'a pas cessé de rouler depuis que je lui avais dit que je ne lui donnerais rien.
« Alors pour toi je suis qu'un robot qui ressent rien c'est ça? Tu vois, c'est pour ça que tu fais chier... Oh et tu fais chier parce que tu me donnes une conscience. »
Je me retrouve à l’imiter. Pour être honnête, ce n'était pas voulu. La tête entre les mains, serrant mes cheveux des doigts, je regarde ailleurs. Je fais quelques pas pour m'éloigner. J'ai grogné en posant toute sorte de question. Pourquoi est-ce je m'en faisais autant de la faire disparaître de ma fille? Ce n'était qu'une fille comme les autres, non? J'en avais marre, j'étais déjà claqué, je voulais rentrer chez moi, mais je ne voulais pas la laisser seule non plus. Je me suis retrouvé face à un sale dilemme et je ne trouvais pas la réponse. J'ai finis par revenir vers elle, je n'en sais rien, je suis revenu d'un pas ferme à la limite de la démarche agressive, les poings serrés. J'ai préféré me taire cette fois. Si je répondais à cette question, je ne me reconnaîtrais pas. Déjà que je me sens différent. Puis elle menace de partir. Je grogne à nouveau et je lui agrippe le bras avant de la plaquer contre le mur. J'ignore ce qui m'a prit, mais je l'ai regardé dans les yeux et je me suis surpris à fixer ses lèvres. J'ai plaqué ma main près de sa tête et je me suis mordu la lèvre inférieur. J'ai placé mon pied entre ses jambes et je me suis rapproché d'elle. Sans réfléchir, j'ai plaqué mes lèvres contre les siennes.
HJ : Je suis vraiment désolé du temps, j'avais oublié
So I get on the road and ride to you. Nigel Morgan & Alayna-Rose GibsonHellyana avait beau retourner dix-mille fois le problème dans son esprit elle ne comprenait toujours pas. Elle se sentait démunie, comme si on lui avait arraché quelque chose. D’ailleurs, c’était rare qu’elle se mette dans ce genre d’état qu’elle avait actuellement. D’accord, elle était droguée, mais si cela avait été un autre dealer qui lui avait fait ce coup, elle l’aurait juste planté là sans un aurevoir et serait allé trouver un autre trafiquant de drogue tout simplement. Malgré les menaces qu’elle faisait à Creep, elle était juste incapable de partir. Son esprit le voulait vraiment, mais son corps désirait autre chose.
« - T’es pas sensé compatir ou jouer ce genre de rôle même avec ta conscience, d’ailleurs si t’en avais pas on serait pas entrain de se prendre la tête ! s’enerva-t-elle. »
Elle était entrain de lui reprocher d’être humain. Ils étaient tous les deux sur les nerfs, et quand Alayna-Rose était énervée elle pouvait reprocher à la personne tout et n’importe quoi pour le simple fait de devoir reprocher quelque chose et se défouler. Ils avaient deux tempéraments assez explosifs et tenaces, donc il était presque normal qu’ils se disputent.
Elle le regardait s’éloigner, les poings serrés, tandis qu’elle lui avait posé une énième question dans le seul but de le provoquer et de le faire revenir. La jeune femme n’avait pas envie de le voir partir. Il revint, avec agressivité et la plaqua contre le mur, leurs deux visages n’étaient qu’à quelques centimètres l’un de l’autre. Alayna-Rose sentait son coeur battre à tout rompre, alors qu’elle le fixait dans les yeux, et baissa son regard sur ses lèvres plutôt proches des siennes. Trop proches.
Il l’embrassa avec fougue. Elle fronça les sourcils, toujours énervée, et le repoussa avec ses mains. Elle le toisa pendant quelques secondes, il en faisait de même, tous deux ne comprenant pas la réaction de l’autre, et encore moins leur propre réaction. Puis, elle l’attrapa par le col de sa veste et l’attira une nouvelle fois contre elle dans un baiser passionné.
« - Hey, qu’est-ce que vous faites là vous deux ? Cria à un flic à cent mètres d’eux.
Elle lui attrapa la main, l’entraînant dans sa course pour le semer. Elle vit une porte entrouverte, s’introduisit à l’intérieur suivi de Creep, et marcha dans le lieu lugubre.
- C’est à cause de toi si on se fait prendre, murmura-t-elle dans le but de faire le moins de bruit possible, en le provoquant de nouveau. »
L’adrénaline courant dans ses veines, le désir pour son dealer montait encore en elle.
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