discover | ft. Owen

discover

OWEN & MELISSA

Tu n’as pas beaucoup dormi de la nuit, Melissa. Mais cette fois ce n’était pas seulement à cause du travail, tu le savais au fond de toi. Tu te sentais seule, tu as voulu appeler Owen, trouver n’importe quelle raison professionnelle pour que vous voyez (puisqu’il est le seul que tu avais envie de voir) ; mais malheureusement pour toi, il était déjà occupé avec une autre femme, surement très jolie. Tu as senti un truc se briser dans ta poitrine et ça t’as tenue encore plus éveillée. Tu t’es donc penchée au-dessus de ces « histoires » rocambolesques qui entourent le vieil asile pour peaufiner ton reportage ; il y a encore tellement de choses que tu dois découvrir pour montrer à tous ces habitant que Spring Hill n’a rien d’une ville hantée.

A trois heures tapantes, tu as rappelé sur le téléphone d’Owen espérant inconsciemment détruire son idylle d’une nuit avec la fameuse jeune femme dont t’as parlé son meilleur-ami la veille. Tu essayes de te convaincre que tu fais ça uniquement pour le travail, tu essayes de faire taire la petite voix dans ta tête qui hurle que tu es seulement jalouse de cette fille, parce qu’il te plait plus que tu ne voudrais bien l’avouer. Tu laisses les sonneries raisonner jusqu’à ce que tu entendes une petite voix de l’autre côté du combiné téléphonique. « Owen, rendez-vous dans trente minutes du côté de la vieille ville ; il faut qu’on fasse des plans là-bas de journée. » Tu n’en dis pas plus et tu raccroche, attrapant ton sac à main. Tu observes une dernière fois ton reflet dans le miroir et tu remercies le maquillage d’exister, sans lui tu ressemblerais sans doute à un pauvre zombie avec aussi peu de sommeil.

discover

OWEN & MELISSA

T'était profondément endormis auprès d'une superbe chevelure brune et longue avec une odeur très agréable, elle t'avait fait passer une soirée exquise, malgré les pensées qu'il allait directement vers cette rousse, que tu imaginais à la place de la brune et que son prénom a faillit plusieurs fois traverser tes lèvres, mais tu connais la règle de tourner sa langue dix fois dans sa bouche avant de parler. Tu savais parfaitement, ce que faisait Melissa de ses nuits : elle cherche des éléments sans trouver le sommeil et il semblerait qu'après ta nuit de jambe en l'air, tu devais foutre le camp de chez ton hôtesse avant que cela devienne sérieux et qu'elle pense que tu restes pour le petit déjeuner, alors intelligent que tu es, tu te lèves doucement et te re-habille, tu laisses un mot sur la table comme quoi tu as du travail. Faux. Tu t'apprêtes à sortir de l'appartement miteux de la femme avec qui tu as pris du bon temps quand ton téléphone sonne. Melissa. Tu décroches simplement.

" Oui ? " et elle parle à une vitesse et raccroche aussitôt, tu as compris l'essentiel : la vieille ville, dans trente-minutes. Tu y seras sûrement avant elle, normalement, mais il semblerait que ta superbe coéquipière de la nuit s'est réveillée et t'interroge du regard. " J'ai des trucs à faire, on se voit plus tard " elle est un peu dégoûtée, mais toi tu t'en fou royalement. Tu franchis la porte tu sais que tu ne la reverras jamais. Tu montes dans ta Jeep direction, la vieille ville où tu vas retrouver ta belle rousse.

Arrivé sur place, elle est déjà là, elle est dos à toi. Tu t'approches doucement et tu arrives derrière elle, tu lui attrapes les deux épaules. " Bouuuh ! " tu cries comme un gamin. Tu rigoles devant elle.

Tu es arrivée au lieu de rendez-vous bien avant que la demi-heure que tu avais annoncée à Owen ne soit terminée. Il y a quelque chose d’étrange qui remue dans ta poitrine et tu espères sincèrement que son meilleur-ami n’a pas eu le temps de lui parler du coup de fils que tu as passé hier soir. Tu ne comptes même pas lui en parler. Faut dire que tu étais dans un moment de faiblesse. Tu avais terriblement envie de le voir ; mais lui était occupé avec une autre femme. Tu essayes de l’imaginer et tu sens presque de la colère monter en imaginant une belle blonde typée mannequin alors tu te forces à penser à autre chose.

Tu observes d’un œil distrait le décor qui s’offre à toi. Quand on a découvert la vielle ville, tu as trouvé ça sympa ; sauf que toutes les histoires qui ont commencée à sortir autour du vieux Spring Hill t’ont lassées. Il n’y a rien d’effrayant ici. Ce ne sont que de vieille maison et de vieux bâtiments dont certains ont été salement brûlé par l’incendie qui a ravagé l’asile. C’est une vieille ville comme une autre qui commence à se laisser dominer par la nature.

Tu pianotes sur ton téléphone portable : plus que 20% de batterie. Il va encore falloir que tu te rendes dans la ville voisine pour le recharger. En même temps, avec ton travail, tu n’avais pas trop le choix. Tu devais toujours pouvoir communiquer et faire tes recherches alors presque tous les deux jours tu conduits jusque-là ville voisine pour recharger tout ton matériel.

Soudainement, tu sursaute et tu fermes les yeux en reculant d’un pas. Tu as beau être intrépide, personne ne peut s’empêcher de sursauter dans ce genre de situation. Tu entends soudainement le rire d’Owen et tu as l’impression qu’il t’embaume le cœur. « Owen ! J’ai bien cru que tu allais être en retard. » Tu continues dans un sourire en coin. « Va chercher ta caméra il faut qu’on montre à tout le monde qu’il n’y a pas de fantômes ici ! »

Techniquement, tu aurais dû le prévenir à l’avance que vous alliez tourner aujourd’hui ; histoire qu’il puisse trouver un moyen pour recharger sa caméra, mais tu as fait ça sur un coup de tête, Melissa. Et tu préfères qu’il soit actuellement avec toi qu’avec cette fille dont tu ignores jusque l’identité. Tu le regarde partir jusque-là jeep sans même le lâcher des yeux. Tu ne sais pas comment agir avec lui. Et tu tournes le regard lorsqu’il rebrousse chemin. T’aurais l’air de quoi en train de le fixer ? « Tu rigoles ? C’est l’heure idéale pour tourner dans ces ruines ! Et la seule chose sauvage qui pourrait nous attaquer c’est un lapin ! »

Tu marques une courte pause et avant de te positionner devant la caméra, tu passes derrière lui, passant ta tête au-dessus de son épaule. Tu en profites discrètement pour humer son odeur. Malheureusement pour toi, tu remarques de lèvres traces rosée, surement des traces de rouge à lèvres et tu grimaces. « Hum, et bien on fait ce qu’on peut ; d’un côté ça m’arrange, je n’ai pas encore déjeuner. » Est-ce que tu lui demande indirectement de t’inviter à petit-déjeuner ? Tu n’en sais rien. Ça serait mal placé après son rencard d’hier, non ? « Perdons pas de temps ! » Tu l’entraînes avec toi et tu te dis que si tu ne veux pas qu’il parte, il faudra que tu trouves un moyen ou un autre de le retenir en ta compagnie. Mais pas le temps de trop y réfléchir tu affiches ton plus grand sourire. « Nous voilà à présent dans le vieux Spring Hill, depuis sa découverte, des tas d’histoires circulent à son sujet. Mais bien que certains parlent d’une partie de la ville effrayante, nous n’y voyons rien de plus qu’un morceau de passé recouvert de nature. » Tu parles pendant quelques minutes encore avant de lui faire signe de la main de couper. « Est-ce que tu peux faire des plans des maisons ? On pourrait même essayer de rentrer dans l’une de ces vieilles bâtisses, tu ne penses pas ? »

« Je ne me suis pas rendue compte de l’heure. » tes yeux papillonnent. Ça sent le mensonge à dix kilomètres, mais pourtant, tu fais mine de rien. Tu hausses les épaules. « Et puis tu avais l’air bien réveillé, donc je me suis dit qu’il n’était finalement pas si tard que ça. » Tu essayes de feindre le rien, de lancer une petite pique sans même qu’il ne puisse s’en rendre compte et tu tournes le dos pour analyser le décor qui vous entoure. Mais surtout pour qu’il ne voit pas l’impact de ton prénom qui fuite de ses lèvres. Ton prénom a une résonance particulière dans sa bouche. Des frissons remontent le long de ta colonne vertébrale. Tu aimerais qu’il le dise encore, mais tu secoues rapidement la tête. Tu ne dois pas penser ça. Alors, tu te donnes une claque mentale pour te faire redescendre sur terre.  

Au moment où tu proposes de rentrer dans l’une de ses vieilles bâtisses, il y en a une en particulier qui accapare ton attention. Une petite villa surement, aux volets noircis. La toiture est presque entièrement tombée et tu te demandes bien comment cette maison peut encore tenir debout. « Après on va manger ! » Tu réponds dans un sourire ravie qu’il ‘accepte’ ton offre indirecte. Vous rentrez dans la maison, et bien que tu ne sois pas effrayée par les lieux, tu descends un très léger malaise entre ses murs noircis. Sans que tu ne t’y attendes, le bras du brun se glisse autour de tes épaules et tu es aux anges, profitant de cette brève étreinte. « Aurais-tu peur ? » Tu demandes lorsque vous vous détachez avec un sourire en coin. Tu reprends ton sérieux pile au moment où il commence à film. « Et nous voilà à présent au sein même d’une maison qu’on pourrait dire ‘hantée’ mais… » Et tu continues de parler de ces lieux, et de ce pourquoi, tu es persuadée que ce sont que des ruines nullement hantées. Après tout, il fait nuit, vous êtes seul avec une caméra et rien ne se passera.  

Tu ne comprends pas vraiment pourquoi il te ment. Tu connais la vérité, Melissa. Tu sais qu’il était avec une femme puisque son meilleur ami te l’a clairement expliqué au téléphone sans même se rendre compte de l’impact que ça aurait sur toi. Mais pourquoi te mentir ? Pourquoi il ne te dit pas tout simplement que ce qu’il l’a maintenue éveillé, c’est une nuit à désirer un corps féminin ? Dans un sens heureusement, mais d’un autre, ça t’interpelle. « Et qu’est-ce que tu veux en échanges de quelques pancakes ? » tu demandes en haussant un sourcil, amusée. Tes lèvres dessinent une légère courbe et tu le regarde droit dans les yeux. Une petite voix dans ta tête propose l’idée de l’embrasser sauvagement comme tu as souvent envie de le faire, pour le remercier d’un peu de cuisine, mais tu pinces les lèvres pour la faire taire. Tu te dis que finalement, c’est surement une mauvaise idée. Ouais, c’est ce qu’il faut que tu continues à te dire.

Un rire s’échappe d’entre de tes lèvres charnues lorsqu’il te dit avoir peur. Tu gonfles la poitrine de fierté : « Tu as donc de la chance d’être avec une femme pleine de courage. » Tu marques une courte pause avant de continuer. « Je te protégerais en cas de problème, ne t’inquiète pas. » A ton tour de lui envoyer un clin d’œil. T’aime bien quand vous êtes comme ça, quand vous vous taquinait, parce que t’as l’impression d’avoir le droit à une place privilégiée.

« Quelques retouches photogéniques ? Oublie, les gens veulent simplement voir ma beauté naturelle. » Tu ne relèves pas la pique, tu en joues. Tu prends la pause mannequin durant quelques secondes avant de reprendre un peu de sérieux. Dans un coin de ta tête tu te dis que tu ne rivalise peut-être pas avec sa fréquentation nocturne. Ça t’arrive rarement pourtant, de ne pas avoir ‘confiance en toi’, mais tu ne sais pas ; apparemment, quand il s’agit d’Owen tout est différent dans ta petite tête.

Dans ta poitrine, ton cœur a un raté. Pourtant, tu essayes de ne rien laisser paraître face à la proposition d’Owen. La petite voix dans ta tête hurle déjà qu’elle est d’accord et tu te félicite qu’elle ne reste que dans ta tête. Tu fais mine de réfléchir, Melissa avant d’afficher l’un de ces sourires dont tu as le secret. Il ne mesure sans doute pas l’impact de cette question sur toi. De ces quelques mots. Mais tu supposes, que ce qui ressort de son côté, ne sont que les projets de deux collègues qui passent du temps ensemble. « Ça peut s’arranger… » Comment aurais-tu pu refuser de toute manière ? C’était clairement impossible, tout ton être réclamait la présence de ton caméraman. Et son sourire… Son sourire t’ensorcelle.

« Je pourrais te mettre à terre en moins de deux. » Tu rétorques sans même le lâcher des yeux. Il te surplombe de quelques centimètres, mais tu affiches toujours cette expression assurée. « Mais, t’as de la chance, j’ai pitié de ta pauvre caméra. » Tu l’aimes aussi ce jeu, quand il se rapproche de toi, quand il joue avec tes cheveux, quand sans le savoir, il laisse sur ta peau des traces indélébiles.

« C’est profondément sexiste et machiste, Owen ! » Tes sourcils se froncent. Ta poitrine ? Pas assez grosse ? Tu es presque certaine que tu si tu dégrafais ton soutien-gorge ici même, il ne tiendrait pas le même discours. Tu t’offusques. Alors comme ça monsieur Owen préfère les femmes aux seins si gros qu’ils semblent entièrement refaits ? En passant à côté de lui tu le frappe dans l'épaule. « Idiot ! Et sache que pour ta gouverne, personne ne s’est jamais pleins de la taille de ma poitrine. » Et cette fois tu te détourne pour sortir de la maison ; la nuit vous englobe encore ; il sera surement bientôt cinq heures. « Bon, tu te dépêches ? » Tu lances en te retournant à moitié, prenant le chemin jusque-là voiture. Ce que vous avez fait aujourd’hui, avec si peu de batterie, te sembles suffisant et maintenant tu as une raison pour rester avec lui le reste de la journée.

Sans que tu t’en rendes vraiment compte, ta lèvre inférieure termine entre tes dents et tu fronces légèrement les sourcils pour feindre un air interrogatif. Vous retrouvez chez Owen, seuls, est la meilleure manière pour toi de finir par craquer, et il ne faut surtout pas que ça arrive. Tu risques de lui sauter dessus pour l’embrasser, et si tu ne calmais pas ton cerveau actuellement en surchauffe, tu laisserais ton esprit divaguait à propos de tout ce qui pourrez se passer entre vous, tous deux en maillots de bain, beaucoup trop proches. Tu n’as pas le temps de répondre que ça nouvelle remarque te fait lever les yeux au ciel d’exaspération. « Ils sont 100% naturels. Mais je suis ravie que tu te préoccupes à ce point de ma poitrine. »

Au moment où tu passes la porte pour sortir de la maison brûlée, tu sens deux mains t’attraper par les hanches. Tu sais que c’est Owen, mais tu n’as pas le temps de profiter du contacte qu’un petit cri s’échappe d’entre tes lèvres tandis que tu sens Owen te balancer sur ses épaules. « Hé ! Je ne te permets pas ! » Tu continues offusquée en frappant contre son dos à l’aide de tes deux bras libres. Tu n’es ni grosse, ni lourde. Il va comprendre de quel poids tu te chauffes. « Laisse-moi descendre, Owen ! » Tu continues de taper contre son dos pour qu’il te laisse descendre. Tu n’aimes pas être ballotée comme un vulgaire sac à patate. « Laisse-moi descendre je te dis ! »

Il t’a porté comme ça jusque sa jeep et te voilà maintenant installée côté passager, Owen à tes côtés. « Tu n’oserais pas partir sans moi ? Et encore moins après m’avoir traité de grosse, j’espère ? » Tu demandes avec un petit air d’affront collé au visage. Vous vous fixez pendant quelques secondes. Ne pas se laisser hypnotiser par ses yeux. C’est ce que tu te répètes comme un mantra. Alors, avant de faire une bêtise, tu tournes la tête et tu attrapes ta ceinture pour plus de sécurité. « Il me semble que c’est bien la première fois que tu m’emmènes chez toi, dis donc. » Tu souris en coin venant briser le silence dans la Jeep. Et une voix dans ta tête se demande s’il emmène souvent des filles chez toi, pour plus qu’une simple journée entre collègues.  Peut-être même que la fille que tu l’as forcé à quitter à trois heures du matin sera malheureusement encore là ?

Il te semble qu’en ville, les Jeep sont plutôt rares. En tout cas, chaque fois que tu en as croisée une, tu es persuadée que c’était celle de ton collègue. Pendant qu’il conduit, tu glisses ton regard sur ton téléphone ; aucun nouveau messages et vu l’heure heureusement. Il doit maintenant être quatre heure et demi et les gens « normaux » dorment encore. « Bayport, sur l’avenue principale. Je te guiderai quand on arrivera à côté ! » Ce n’est pas très loin, la preuve, tu t’es déplacée jusque-là vieille ville à pied ce matin. Quand il te tire la langue, une partie de toi à envie de lui crier qu’il est un gamin, mais une autre, le trouve incroyablement adorable. C’est surement en partie ce côté de lui qui t’as fait craquer, même si tu ne veux pas l’avouer. « De toute façon, mon immeuble est immense, tu ne peux pas le manquer. »

La maladresse d’Owen te fait sourire intérieurement. Tu lui lances un regard interrogatif, levant curieusement l’un de tes sourcils, essayant d’accentuer sa gêne amusée mais tu ne réponds rien. Tu ne t’y attendais vraiment pas. Tu pinces tes lèvres et tu dois avouer que ça fait plaisir à une partie de toi. Au lieu de ça, tu te tournes vers la vitres du côté passager et tu gardes le silence jusqu’à ce que vous soyez à deux rues de chez toi. « Par-là ! C’est juste à côté. » Au moment où il arrive juste devant tu l’arrêtes. « On est arrivé ! » Tu détaches ta ceinture et tu bondis hors de la jeep avec ton sac pour aller chercher tes affaires. « J’en ai pour quinze minutes. » Et tu t’engouffre dans l’immeuble. T’es obligée d’emprunter les escaliers, ton téléphone portable à la main comme seule source de lumière. Sans électricité, les ascenseurs ne fonctionnent pas. Malheureusement pour toi…