vivre sans électricité | ft. Noah

Depuis que la ville est coupée d’électricité, il te semble, Danaëlle, que les rues de Spring Hill sont en suspens, comme si le temps c'était arrêté. La ville semble avoir ralenti, comme un vieux mécanisme qui fatigue. Tu vois un peu moins de clientèle dans les rayons d’Undiz, puisque oui, même sans électricité, tu n’as pas d’autre choix que de faire tourner la boutique au mieux. C'est compliqué, mais tu y arrives. Il te semble aussi que le My Way a dû momentanément fermer ses portes ; en tout cas, tu le pensais jusqu’à ce que tu entendes parler de cette fameuse soirée Body Paint. Tu as l'impression que ça a remis un peu de baume au cœur des habitants en âge de sortir, principalement tes collègues qui insistent depuis que le bruit court pour t’y emmener. Tu refuses perpétuellement, mais tu vas véritablement finir par craquer. Tu te dis que, au moins, avec cette soirée, tu n’entendras pas tes cadets râler toute la soirée parce que vous n’avez plus internet et parce que leurs objets électroniques ne fonctionnent plus, c’est tous les soirs la même rengaine. Et toi, maintenant que tu t’es résolue à l’idée que ton téléphone n’aura pas de sitôt de la batterie, tu le laisses traîner sur ta table de chevet en attenant que ceux qui vous ait coupé de cette ressource vous la rende. Il te semble aussi avoir entendu ton père dire que depuis que les ordinateurs des étudiants sont tombés en rade, beaucoup ne viennent plus en cours ; et tu ne comprends pas pourquoi certains refuse d’y participer seulement à cause de problème d’électronique alors qu’ils ont la chance d’être inscrit en études supérieur.

Il te faut donc t’occuper lorsque tu ne travailles pas, jolie blonde. Mais ce n’est pas de tout repos, à part te laisser envelopper par tes rêveries, il n’y a pas grand-chose à faire dans le coin. Enfin, si, tu pourrais simplement faire les boutiques, mais tu n’en as pas envie et pour l’instant les cours de théâtre ont été suspendu jusque nouvelle ordre : difficile d’organiser une pièce sans pouvoir jouer avec les lumières et les décors sans risquer de tout brûler avec des bougies et ça te manques, un peu. Tu pourrais aussi aller dans la vieille ville, mais depuis cette nuit dans l’ancien asile c’est hors de question pour toi. Ce matin, tu as donc décidé de te promener en ville, regarder les gens se promener en s’imaginant ce à quoi pouvait bien ressembler leur passé. Tu aimes bien se jeu, de temps en temps et tu peux laisser libre court à ton imagination tout en marchant tranquillement dans les ruelles de High Point.